vendredi 20 mars 2020

Pèleriner en étant confiné

Chers Amis, 

En ces temps où tous ceux qui ne sont pas sur le front de cette guerre sanitaire, se retrouvent confinés, nous voulons attirer votre attention sur une initiative de la chercheuse bien connue, Denise Péricard-Méa, dont vous avez en mémoire la très construite intervention lors de notre Assemblée Générale à Saint-Didier, dans le Vaucluse en début 2019.
Elle promet une livraison quotidienne d'une étape de ce pèlerinage - sauf "insidieuse ampoule" , auquel vous pouvez vous abonner en allant sur son site.

Amitiés jacquaires
Marc UGOLINI
Président-Délégué



Pèleriner confiné

Une proposition de l'association Constellations Saint-Jacques

Beaucoup de pèlerins de Compostelle rêvent de
" mettre leurs pas dans les pas des pèlerins médiévaux ".
Le confinement imposé à cause du coronavirus signe une crise grave.
Il offre aussi des opportunités.
Jean Geiler de Kaysersberg, prédicateur strasbourgeois du XVe siècle,
en proposait une pour le Jubilé de 1500 à Rome.
Pèleriner dans sa chambre si l'on ne peut pas prendre la route.
La Fondation David Parou Saint-Jacques ouvre la Constellation des pèlerins médiévaux pour une première étape avec Jérôme Munzer.
Il quitte Nuremberg le 2 août 1494.

Puisse le pèlerinage proposé en sa compagnie distraire tous ceux qui marcheront avec lui.
Voici une première étape.
Nous nous efforcerons de vous en proposer une chaque jour, comme le font les pèlerins à moins que d'insidieuses ampoules ou une tendinite persistante ne leur impose quelque repos.


Péleriner confiné - étape n°1



Depuis longtemps, Jérôme Münzer avait pour projet de « s'exposer aux voyages sur terre et sur mer, d'enquêter sur les sites, les lieux et les illustres personnages », un projet mis à mal par son installation comme médecin à Nüremberg et son mariage.
Mais, écrit-il « cinq ans après avoir achevé mon doctorat à la faculté de médecine de Pavie, c'est-à-dire en l'an de grâce 1484, alors que l'épidémie se renforçait dans Nuremberg, ce grand carrefour commercial de la Germanie supérieure où, grâce à la bienveillance de la Fortune, je m'étais installé en qualité de médecin et, comme je n'étais pas sans une certaine crainte de la contagion, ayant remarqué que celui qui avait le moins de chances de mourir à la guerre ou de la peste était celui qui ne s'y exposait pas, je me proposai de prendre la fuite ».
Il retourne en Italie pour quelques mois et, dit-il « je regagnai Nuremberg le 24 janvier de l'année du Salut 1484, en parfait état de santé, et j'y trouvai mon épouse et ma famille saines et sauves ainsi que toute ma maison ».
Dix ans plus tard, récidive :
« Par la suite, l’année du Salut 1494, au commencement d'une nouvelle épidémie de peste, je voulus avoir recours à mon vieux remède, la fuite ; après réflexion, cette fois, je choisis certains nobles jeunes gens, fils de riches marchands, qui parlaient italien et français ». Là il va beaucoup plus loin, à la fois pèlerin et voyageur. Et bien sûr, ses pas le mènent à Compostelle.
 
La suite demain

19/03/2020
Denise Péricard-Méa

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