Il y a des rencontres singulières, même hors des chemins,
qui sont comme un clin d’œil de la providence au temps de la découverte
personnelle des sentiers de grandes randonnées. Je me trouvais en terre
alsacienne à l'auberge du Cheval Blanc de Schiltigheim, banlieue de Strasbourg,
où je me suis rendu par le plus grand des hasards. Ma présence avec mon guide
touristique a attiré l'attention de mon voisin de table, alsacien d'âme et de
cœur mais pas pour autant habitué des lieux, qui m'a convié à partager la même
tablée. Il s'agissait pour moi d'une première venue pour une mission
professionnelle de deux jours appelée à se renouveler trois fois par an.
Complicité immédiate avec Jean-Paul Ehrismann qui, à partir de ce printemps
2010, s'est traduite par la mise en place d'une journée de présence
additionnelle pour cheminer de Wissembourg à Colmar.
J'ai rencontré ses récits de pèlerin, découvert ses
aquarelles lumineuses, ses mille et une façons de faire du miel après avoir
parcouru un chemin. Ses témoignages se donnent dans la confiance et la résonance. Il
dit que le marcheur voit peu de choses dans sa journée, mais ce peu, il le voit
bien. Il fait de sacrés rencontres où nature, patrimoine et imaginaire se
rencontrent.
Il dit aussi l’aimantation du chemin conduisant à la chambre
intérieure, qu’elle s’appelle "Compostelle", "Rome",
"Assise", "Fatima" ou "Cracovie". Cette mise à distance
du monde quotidien dans la marche est nourricière et est le lieu secret d’une
transformation. Une agrégation se produit au fil des pas et des rencontres
entre l’aujourd’hui et l’hier, entre l’ici et l’ailleurs.
Chemin à la rencontre
de l’Autre et de soi-même.
Dans cette offrande du récit, il y a le secret désir d’être
contagieux, de dire que là est le juste, le vrai, le beau, de partager le vécu
de ce temps où l’on se sent unifié. Vous pouvez le retrouver sur son blog
: http://lesrivesduquotidien.blogspot.com/
Didier Guédon
Adhérent Saint-Jacques 06
Départ de la 1ère fontaine de Duranus (vallée de la Vésubie - Alpes Maritimes). C'est Pierre BOTTO qui nous a organisé cette sortie, qui devait initialement coïncider avec le pèlerinage traditionnel de la saint-Michel mais celui-ci a été repoussé d'une semaine. On y va quand même avec un départ dans le brouillard qui allait ensuite se lever.
Belle randonnée de 3 h 30 avec un dénivelé de 560 m (plus de 1000m selon mon traqueur GPS) malgré 2 h d'efforts à travers des sentiers rocailleux (crête St-Antoine). 
Observation chanceuse de rapaces lors d'un déjeuner tranquille aux abords de la Chapelle St-Michel. 
Pour finir, un arrêt au Saut des Français pour se donner un aperçu du précipice...
