mercredi 31 août 2022

Parcourir le Chemin du Piémont Pyrénéen (3ème partie)

Nous partageons avec vous le récit de Didier Guédon qui, ayant parcouru le Chemin du Piémont Pyrénéen en début d'été, nous offre une description aussi émouvante que chaleureuse de son aventure.

Aujourd'hui nous vous invitons à découvrir la 3ème partie de son témoignage, celle où Didier raconte son arrivée et décrit les émotions du pèlerins qui accompli son trajet. Bonne lecture…

Parcourir le Chemin du Piémont Pyrénéen (3ème partie)

À la rencontre du sanctuaire

Décidemment, ce chemin est plein d’attention pour moi ! Tous les 5 jours, il me propose une destination ayant une vibration particulière ! Arriver à Lourdes fait ressurgir des séjours lointains chez le grand-père paternel qui avait trouvé refuge dans les Pyrénées à proximité du sanctuaire, deuxième d’Europe par sa fréquentation ! Ma longue errance dans Lourdes avant de trouver mes marques entre sanctuaire et hébergement n’était pas bon présage ! Les lieux spirituels agissent différemment pour les uns et les autres. La grâce offerte à Assise n’est pas au rendez-vous, je le pressentais… 

Enfin une belle en chemin, je parle de l’ophrys abeille ! Elle pousse à découvert et non dans le fouillis végétal ne supportant pas qu’on lui fasse d’ombre, beauté oblige ! Soyons juste, il y a aussi le pavot des Pyrénées aux pétales jaune citron qui m’a mis à terre le temps d’une photo. Quelle légèreté ! Jour après jour, prairies et forêts se disputent le paysage perlé de clochers. La France que j’aime. Ah ! J’oubliais les fraises sauvages. Si on les écoutait, on ne finirait jamais les étapes ! La recette ? Remplir la paume de la main et hop ! 

Les vieillards de l’Apocalypse et les arums

Après Lourdes, le Béarn se présente avant que le Pays Basque soit atteint par une magnifique porte d’entrée, l’Hôpital Saint-Blaise, ancienne fondation hospitalière du XIIème siècle. L’église romane avec des influences hispano-mauresques, unique vestige ayant traversé les siècles, est là pour me réveiller d’une marche monotone et ennuyeuse à travers le Béarn en compagnie des mouches. Le pastoralisme connait une bienheureuse résurrection depuis le tournant du millénaire. Le Pays basque n’est pas en reste, la brebis basco béarnaise est la reine des pâturages, tomme oblige ! Les vaches complètent le bestiaire. Je suis étonné du nombre de marcheurs et, peut être encore plus, de marcheuses qui sont craintifs à leur approche. Une enfance, le temps des vacances, auprès de grands-parents maternels et leur petit troupeau de vaches m’ont rendu familier ces bêtes qui étaient gratifiées d’un nom. Sont restées dans ma mémoire Gitane, Normande et Frivole. Ce dernier terroir parcouru est un enchantement!

Mais soyons juste, il y eut le somptueux portail roman de la cathédrale d’Oloron-Sainte-Marie, encore et toujours du XIIème, un siècle de folie ! Les sculpteurs, que l’on nommait imagiers, s’en sont donnés à cœur joie. Les 24 Vieillards de l’Apocalypse jouant de divers instruments de musique dont la vièle piriforme m’enchantent. L’Espagne n’est pas loin, empreinte de tradition mozarabe. Je jalouse les jardins béarnais et basques où l’arum s’invite partout, il est dans son paradis ! Cette plante est comme la coupe des chagrins et de l’Espérance, rejoignant les cimetières, les chapelles mariales, les autels et les bouquets de mariée. J’avais fait projet de gagner St-Jean Pied-de-Port par la forêt d’Iraty au prix d’un peu plus d’efforts. La plus grande hêtraie d’Europe pour assouvir mon amour de ce géant de nos forêts. Projet à garder…

A la croisée des chemins jacquaires 

A l’approche de Lourdes, un compagnonnage avait émergé, chaleureuse préparation au regroupement des chemins jacquaires. Lourdes passé, j’ai été sorti de mes habituelles chevauchées solitaires par secousses successives : départs du sanctuaire puis raccordement avec le chemin d’Arles (GR 653) qui anticipait celui peu avant Saint-Jean-Pied-de-Port avec le GR 65 qui rassemble ceux qui viennent des trois autres voies (Le Puy, Vézelay, Tours). Du jamais vu ! Voilà comme une lente préparation à rejoindre l’agora des pèlerins. La célébration du soir en l’église Notre-Dame de l’Assomption est une action de grâce et la bénédiction des pèlerins autour de l’autel, une bouffée de fraternité. A l’heure de l’envoi en chemin, je m’arrête ! Je n’ai même pas prévu de monter le col de Roncevaux pour le panache ! Quelque chose s’est dit au terme du chemin du Piémont pyrénéen, le partage transcende quelque chose dans l’engagement, il peut galvaniser et convier une communion secrète. Une profession de foi vacille tout d’un coup : ne jamais partir sur le Camino Francés

- FIN DU TROISIEME EPISODE -

NOUS VOUS INVITONS A DECOUVRIR, A PARTIR DU 4 SEPTEMBRE PROCHAIN, LA FIN!

samedi 27 août 2022

Les lectures du pèlerin

Le Chemin de Compostelle peut être expérimenté de multiples façons. A pied c'est sans doute la façon la plus commune. Mais il peut aussi être vécu à vélo (je pense aux nouveaux chemins pour les amateurs des deux roues) ou à cheval (pour les amateurs le plus "vintage"!)

Cette expérience peut être vécue en première personne, ou bien, de la main de quelqu'un qui, ayant fait son expérience, la partage avec nous. Nous présentions l'autre jour un récit de Didier Guédon où il partage avec nous ses impressions quant à son pèlerinage en parcourant le Piémont Pyrénéen. Son récit commence ainsi: "La conviction m’avait rejoint que l’écriture permet de sédimenter les traces d’un vécu…"

En effet, l'écriture nous permet de mieux enregistrer nos souvenirs. La lecture nous permet en complément de mieux faire découvrir aux autres ce que nos expériences signifient. En effet, le Chemin peut aussi être vécu à travers les yeux de ceux qui l'ont vécu avant. Ainsi le Chemin peut aussi se LIRE. Et ce, sous différentes formes: ça peut être en forme de prières, de chansons, d'hymnes… ou en forme de romains, de guides, de récits. Le style varie autour d'un sujet commun: le Chemin, le pèlerinage, la marche, les rencontres, les efforts et la spiritualité d'une expérience unique. Le pèlerin face au Chemin, le Chemin face au pèlerin, et la connexion tout à fait mystérieuse qui existe entre les kilomètres parcourus et les émotions vécues.

Daniel partage avec nous une publication de Mathilde de Robien sur Aleteia. Cette publication contient quelques lectures dites "incontournables" pour les pèlerins, et vous pouvez la découvrir en cliquant sur ce lien. Vous trouverez la liste ci-dessous… bonne lecture et (re)découverte!

  1. Miam Miam Dodo, édition Le Vieux Crayon
  2. Immortelle Randonnée, Compostelle malgré moi, de Jean-Christophe Ruffin
  3. A Compostelle: Hommages au Chemin de Saint-Jacques, ouvrage collectif dirigé par Gaële de la Brosse, édition Salvator
  4. Guide spirituel de la Voie du Puy-en-Velay, ouvrage collectif sous la direction de Gaële de la Brosse, édition Salvator
  5. Petites prières pèlerines, de Luc Adrien, édition Mame
  6. Sept grâces sur le Chemin de Compostelle, de Marie-Eve Humery, édition Salvator
Source: Aleteia

Et merci à Daniel pour son partage!

mardi 23 août 2022

QUAND ILS NE MARCHENT PAS, LES JACQUETS DEJEUNENT AU FRAIS !

Alors qu'il faisait plus de 30° à l’heure méridienne en ce mardi 23 Août, les jacquets se sont retrouvés avec leurs amis, dans la fraîcheur du restaurant solidaire du forum Jorge François pour les célèbres « déjeuners de Bruno » …. sans Bruno !


Autour de la présidente Isabelle, « fraîchement » revenue de son pèlerinage sur la via Garona, les Douze (oui, nous étions douze!) ont échangé des anecdotes sur les chemins de l'été.

A commencer par la présidente qui nous a raconté comment le petit déjeuner lui avait été servi au lit dans un refuge par 4 pèlerins cyclistes !

Mais ne croyez pas que les conversation étaient lestes !  Au contraire on a parlé de l'année sainte à Saint-Jacques d'autant que nous avions avec nous,  le père Christian Blanc, prêtre à Draguignan Flayosc Ampus , qui actuellement se repose au Carmel de Carros.


Le père Christian n'est pas un inconnu pour les azuréens, car il avait accompagné, à l’initiative de Geneviève, notre première sortie de l'année 2021 2022 pour la célébration à l'église Saint-Jacques comme l'avait relaté ce blog (LIEN)

Isabelle a donné rendez-vous pour les prochaines réunions :

·               La Permanence à Menton le 1 Septembre

Le Forum des Associations à Menton le 3 Septembre

·               Le Forum des Associations à Vence le 10 septembre

·               La permanence à Nice du 13 septembre

·               Le déjeuner de Bruno du 27 septembre

    Et surtout elle a invité à s'inscrire avant la fin Aout aux journées franco-italiennes (Rencontres Roger Roman) à Fréjus du 28 septembre au 2 octobre (LIEN)

    Un participant



    samedi 20 août 2022

    Parcourir le Chemin du Piémont Pyrénéen (2ème partie)

    Didier Guédon a parcouru le Chemin de Piémont Pyrénéen au mois de Juin dernier. Passionné de la nature, de la marche et convaincu des bienfaits que l'écriture a pour l'être humain, il partage avec nous le récit de son périple.

    La semaine dernière nous partagions la première partie, une mise en bouche où ce brave pèlerin raconte sa mise en jambes, ses premières sensations et ses premières découvertes. Nous vous invitons à continuer sur ses pas, pour découvrir un aspect essentiel: l'acceptation de la solitude sur le Chemin…

    Parcourir le Piémont Pyrénéen (2ème partie)

    A l’approche des Pyrénées, la marche se doit être solitaire 

    Le rapprochement des Pyrénées s’accompagne d’un épais manteau nuageux. À quand le grand dévoilement des sommets ? Certains chemins non débroussaillés deviennent des fouillis fleuris où il faut se faufiler. Une ancolie solitaire m’interpelle, le rossignol a passé le témoin à la grive musicienne qui n’est pas en reste. Avec le chant des oiseaux, une élévation prend place. Dans ce temps solitaire au creux d’une hêtraie, s’arrêter, fermer les yeux et accueillir ces notes puissantes sifflées ou flûtées, dilatation, une boîte de Pandore s’ouvre ! La marche a tendance à nous clouer au sol, à nous maintenir dans l’horizontalité. L’oiseau nous redresse dans un espace généreux et offre un temps d’élévation. J’apprends qu’en cas de célibat prononcé, monsieur grive musicienne n’hésite pas à avoir recours au chant nocturne, du crépuscule à l’aube. J’en ai fait l’expérience ! Plus je marche et plus j’ai la conviction que celle-ci doit être solitaire, elle aide à trouver un centre de gravité durable… 

    Tous les ingrédients printaniers sont là et seule la météo peut troubler la plénitude. D’ailleurs, elle ne s’en est pas privée à l’approche du Portet-d’Aspet, grand déluge ! J’ai béni mille fois Claude qui m’a tendu un parapluie en quittant Saint-Girons, moi qui n’y avait jamais songé ! Après la canicule et le déluge d’hier, une vraie journée aimable pour le marcheur, ni accablante de soleil, ni sentant la baignade. Une fois le col du Portet-d’Aspet franchi où prenait place un rassemblement d’asphodèles, une salamandre profitant de l’humidité encore présente me ramène en Toscane sur le chemin d’Assise où je fis sa connaissance. Je n’ai pas encore croisé l’ours pyrénéen, seulement celui de Michelle, ma bienfaitrice d’hier qui m’a remis au sec. Demain, retrouvailles de Saint-Bertrand-de-Comminges… 

    Retrouver Saint-Bertrand-de-Comminges 

    Tout comme pour le Mas-d’Azil, un autre rendez-vous était marqué dans le marbre du chemin. La cathédrale Sainte-Marie se dresse dans le lointain horizon, vaisseau qui avait laissé son empreinte sur ma rétine lors d’une rencontre précédente comme un improbable dans un tel écrin de nature, fond vierge de contreforts pyrénéens. A l’approche, un autre joyau se fait jour, la basilique Saint-Just-deValcabrère. Ses proportions, sa discrétion, son roman à fleur de pierres dont je ne me lasserai jamais, les nombreux réemplois antiques de cette cité jadis romaine dans son architecture, son équilibre m’accueillent en plénitude. Renversement dans le fond de l’œil, la "petite" basilique éclipsera l’imposante cathédrale. 

    Le pèlerin découvre la Basilique Saint-Just-de-Valcabrère - Photo Didier Guédon

    Au fil des jours, s’affirme cette constatation, l’effusion printanière n’est pas celle que j’attendais, elle n’est pas florale mais musicale, c’est un chant céleste qui est au rendez-vous. Une joie inattendue ! Les fleurs se sont-elles tenues en retrait pour laisser place à la plénitude du chant des oiseaux ? Seuls les orchis de Fusch, pyramidal et tacheté faisaient leur petit numéro de temps à autre. Les botanistes parlent de "stations", lieux où se concentrent des sujets d’une espèce végétale. En fin de floraison, les pivoines des jardins sont, quant à elles, tout ébouriffées. Le corps finira par être plus léger, l’esprit vagabond et le ciel s’affirmera bienveillant. Le pas s’est assagi, avoir fait le long chemin d’Assise met 4 en confiance sur des capacités encore présentes. Pourquoi se hâter, surtout quand les étapes sont courtes ? Toutefois, prévoir un post-it pour le prochain chemin : "pense à te retourner un peu plus souvent, cela peut te procurer un bonheur supplémentaire" ! Voilà 10 jours que je marche sans partage de chambrée ou de dortoir. À vrai dire, je n’en souffre pas ! Je sais via les témoignages abandonnés dans les livres d’or qu’une chaîne discrète de pèlerins s’étire le long de la voie, communion en esprit ! 

    Laisser place à l’abandon, non pas dans une forme passive mais dans une acception de ce qui peut advenir. Long travail…

    - FIN DU DEUXIEME EPISODE -

    NOUS VOUS INVITONS A DECOUVRIR, LE 27 AOUT PROCHAIN, LA SUITE!

    vendredi 12 août 2022

    Parcourir le Chemin du Piémont Pyrénéen (1ère partie)

    En été nous marchons... ou nous trouvons du temps pour ces activités qui le reste de l'année restent soumises à nos impératifs horaires.

    Parlons de lecture aujourd'hui accompagnés par un joli texte écrit part Didier Guédon. En effet Didier partage avec nous un précieux témoignage de son pèlerinage au travers le Piémont Pyrénéen au mois de Juin dernier. Ses lignes reflètent avec justesse les sensations du marcheur qui, pleinement impliqué dans sa routine de marche, redécouvre le monde qui l'entoure d'une toute nouvelle façon.

    Bonne lecture...

    Parcourir le Piémont Pyrénéen (1ère partie)

    La conviction m’avait rejoint que l’écriture permet de sédimenter les traces d’un vécu, tout particulièrement celui qui échappe à l’ordinaire des jours, et de faire face à la volatilisation et à l’effacement de toutes choses. Les outils de communication actuels ont fini par donner une primauté au visuel. Tout voyage, tout évènement, toute moisson est restitué dans une généreuse spontanéité en récit photographique. Retranscrire l’expérience organique est une invitation au partage dont les contours peuvent être multiformes comme les chemins parcourus. 

    Une invitation sur mesure 

    S’engager sur la voie du piémont, contreforts escortant la ligne centrale des sommets pyrénéens entre Carcassonne et Saint-Jean-Pied-de-Port, était comme un prolongement du grand cheminement conduisant à Assise en 2020, un chemin de pèlerins peu fréquenté où la nature est généreuse. La pandémie en a décidé autrement sur deux années. Peut-être à contretemps, 2022 laisse une place pour le départ, invitation à traverser une palette de terroirs entre Lauragais, Couserans, Comminges, Bigorre, Baronnies, Béarn et Pays basque au fil d’un chemin balisé de grande randonnée (GR 78), long d’environ 500 km, qui dessine laborieusement un axe de pérégrination séculaire entre Italie et Espagne, entre Rome et Compostelle, dans une noble quête de fuir l’asphalte. Cela ne suffira pas à ce que ce vieux ressenti fasse de temps à autres surface, marcheurs et voitures sont comme l’eau et l’huile (de moteur) !

    La marche de Didier Guédon

    De singuliers accueils "jacquaires" 

    Cet itinéraire semble avoir été tracé pour des retrouvailles amicales, S. à proximité de Mirepoix, C. et G. à Saint-Girons, B. et R. à Arreau et familiales avec J. et E. à proximité de Lourdes. Des anges sont venus à ma rencontre pour des accueils pèlerins de luxe, des partages chaleureux qui redonnent de l’énergie et un décentrement stimulant. Gratitude à vous pour cette douce hospitalité.

    Retrouver la confiance de l’itinérance 

    Le kilomètre zéro prend place au pied de la Cité médiévale de Carcassonne à la chapelle Notre-Dame de la Santé située à l’extrémité du Pont-Vieux. Malgré l’heure, attention est donnée aux pèlerins connus pour être matineux, la chapelle est ouverte. Invitation à une demande d’intercession à la lumière d’une bougie photophore pour une protection en chemin. Tout chemin met le corps à l’épreuve et les grâces ne peuvent être que nourricières. 2 La brume recouvre la Cité endormie, le Pont-Vieux s’incline paresseusement vers l’Aude, il est temps de mettre les premiers pas au long des berges. La lumière s’imposera vite, le chant du rossignol philomèle suspendra soudainement le pas, un cerisier, à son tour, s’inclinera pour une offrande dans un paysage pourvoyeur de pain et de vin. Une journée s’accomplit en peu. 

    Au temps où la marche était constitutive de l’humanité ! 

    La brume matinale aura tenu ses promesses de fortes chaleurs attisées par un vent d’autant dont je fais brusquement connaissance. Elles m’accompagneront jusqu’au Mas-d’Azil au soir du cinquième jour. Sac à dos une dernière fois inutilement trop lourd, thermomètre accablant, la marche itinérante croit aux lendemains réparateurs et à la résilience corporelle. Certaines étapes sont tel un rendez-vous pris de longue date. À chacun ses récompenses ! Celle-ci était guettée, invitation à une plongée dans une histoire humaine vieille de 30 000 ans que l’on rejoint par un immense porche de 70 m de haut. Occasion heureuse de cueillir la fraîcheur dans cette grotte patiemment sculptée par les eaux de l’Arize!

    Ici, point d’art pariétal mais un mobilier archéologique, silex et galets peints à l’ocre rouge, témoins silencieux de différentes périodes d’occupation. 

    L’existence d’un joyau m’aura été livrée, celle d’un propulseur de chasse taillé dans du bois de renne voilà 15 000 ans nommé "le faon aux oiseaux", chapeau l’artiste ! Aujourd’hui, la lecture de l’œuvre est d’y voir une biche mettant bas, voilà qui me sied !

    Négligence impardonnable, dans le cours de la marche, j’oublie la proximité de la grotte de Gargas et ses 200 mains négatives vieilles de près de 30 000 ans, record européen ! L’Homme devient sujet de l’art rupestre!

    Crédit photo - Didier Guédon




    Mystère fascinant des origines, des migrations aux quatre coins de la planète ! La marche, devenue progressivement l’oubliée au fil du siècle passé, aura été constitutive de cette aventure humaine. Nos paléoanthropologues dans une folle course au séquençage génétique de bouts d’os et de dents collectés estiment aujourd’hui que cinq espèces d’hominidés coexistaient il y a 50 000 ans (l’Homme de Neandertal, l’Homme de Denisova, l’Homme de Callao, l’Homme de Florès et nous même, l’Homme "intelligent, prudent et raisonnable", Sapiens au carré !). 40 000 ans plus tard, il n’en restait plus qu’une seule. Que s’est-il passé ? Les quatre autres espèces n’ont pas complètement disparues. Selon les coins du monde, elles ont laissé chacune quelques pourcents de gènes en héritage dans nos génomes, fruits d’unions fertiles. Dire que jusqu’au milieu du XIXème siècle, généalogies bibliques et celle du Christ selon les évangiles de Luc (3, 23-38) et de Matthieu (1, 11-16) faisaient remonter l’ancienneté de l’humanité à -4 000 avant l’ère chrétienne. Voilà pourquoi Cro-Magnon est devenu si célèbre, lui dont la découverte a tout bousculé en 1868 ! Mais revenons sur le chemin…

    - FIN DU PREMIER EPISODE - 

    NOUS VOUS INVITONS A DECOUVRIR, LE 19 AOUT PROCHAIN, LA SUITE!

    mercredi 10 août 2022

    Le Gâteau de Saint Jacques

    Le Chemin de Saint Jacques est synonyme de marche, de rencontres, de spiritualité… et de gastronomie!

    Car effectivement les pèlerins s'empreignent, kilomètre après kilomètre, de ce qui est propre à chaque région.

    Lorsque nos pas nous dirigent vers l'Espagne et que nous marchons au cœur de la Péninsule Ibérique vers la Galice, il est de plus en plus probable de trouver un désert qui réconforte la fatigue des pèlerins et satisfait les palais les plus exigeants: il s'agît de la fameuse Tarta de Santiago, le Gâteau de Saint Jacques!

    Nos amis du site Aleteia ont préparé un article très complet où nous découvrons l'histoire du Gâteau de Saint Jacques à travers les siècles. Nous vous invitons à le découvrir en cliquant sur ce lien.

    Gourmands comme nous sommes, nous partageons la recette afin que vous puissiez commencer à vous entraîner dans la préparation de ce dessert jacquaire!

    A vos fours…

    Recette du Gâteau de Saint Jacques

    Ingrédients pour 8 personnes : 250 g d’amandes moulues ; 250 g de sucre ; 5 œufs moyens ; zeste d’un citron ; du beurre pour graisser le moule ; du sucre glace pour la décoration.

    Ustensiles nécessaires : moule à gâteau à charnière de 24 cm de diamètre. Pour la décoration, voici le dessin de la croix de Saint Jacques à imprimer ou à copier :

    Préparation :

    1. Préchauffez le four à 180 °C.
    2. Graissez un moule avec du beurre.
    3. Râpez le citron.
    4. Mélangez le zeste de citron avec le sucre.
    5. Mélangez les œufs avec le sucre aromatisé et battez-les.
    6. Ajoutez les amandes moulues.
    7. Enfournez le tout pendant 30 minutes à 180 °C.
    8. Laissez refroidir pendant une heure avant de décorer.
    9. Placez la silhouette de la croix de Saint-Jacques sur le gâteau et saupoudrez toute la surface de sucre glace. Retirez délicatement le dessin.

    Enfin, servez et dégustez !

    Crédit photo: tartadesantiago.org


    jeudi 4 août 2022

    ON RECHERCHE DES ARTICLES SUR LE PATRIMOINE JACQUAIRE (NON RELIGIEUX) !

     FEDERATION DES ASSOCIATIONS DU COMTE DE NICE

    Cher(e)s sociétaires,

    Nous nous permettons de vous rappeler le thème du prochain armanac 2023 : le Patrimoine bâti (non religieux, non militaire) du Comté de Nice de la FACN dont l'Association des Amis des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle et de Rome PACA-CORSE est adhérente.

    A vos plumes, merci en attendant ; tout ceci avant la fin du mois de septembre 2022.

    Merci d'envoyer vos contributions à 06president@compostelle-paca-corse.info !

    Bien amicalement



    Le Bureau de la Fédération

    Découvrez l'émission de la série "Sanctuaire(s)"


    Cet été nous vous invitons à découvrir la série "Sanctuaire(s)", avec une troisième saison dédiée aux routes de Saint-Jacques de Compostelle.

    Lisez l'article en entier sur ce lien: "Sanctuaire(s)", une série captivante sur les routes de Saint-Jacques de Compostelle

    Merci à la recommandation de Daniel. Vous trouverez tous les épisodes de la série sur cet autre lien.

    A profiter sans modération!

    mardi 2 août 2022

    Responsable Régional "Chemins"

    Chers Amis Jacquets de PACA,

    Philippe Pancrazi, notre Responsable régional « Chemins » nous avait fait part de son souhait de cesser ses fonctions après l’AG de Chorges, en mai dernier.

    Je contacte aujourd’hui par ce mail les Responsables Chemins départementaux ainsi que les Baliseurs agréés pour vous dire que le poste n’est pas encore pourvu et lancer un appel à candidature.

    Je vois certes dans la liste de la Commission (ci-dessous) des personnes qui ont déjà des responsabilités importantes dans l’Association, donc ce message est surtout destiné à ceux qui le peuvent.

    Comme le disait mon prédécesseur Jean-Jacques, dans son Rapport Moral en Octobre 2021 : « Ces deux chemins, nous pouvons légitimement en être fiers et rendre hommage aux Anciens de l’association qui en ont établi le tracé. Ils sont un peu la colonne vertébrale de l’association, sa raison d’être !
    L’entretien et la mise en valeur de ce patrimoine qui nous relie à la voie d’Arles et à nos amis italiens doit être poursuivi sans relâche. Nombre d’entre nous s’investissent bénévolement pour les baliser, les débroussailler, pour assurer la liaison avec les comités départementaux de la FFRP s’il y a des modifications de tracé à apporter.
    Nous avons une commission « chemins » sous la responsabilité de Philippe Pancrazi qui est là pour coordonner les actions des baliseurs qui s’occupent de nos deux chemins. Il attend avec impatience une bonne volonté pour assurer sa relève.
    Et j’ajoute aussi que nous avons besoin de nous remobiliser pour former de nouveaux baliseurs.
    Encore une fois, c’est essentiel pour la crédibilité de notre association ! »

    Philippe Pancrazi pourra vous donner des détails sur la fonction, de même que son prédécesseur Jean-Jacques (en copie). Nous comptons sur vous !

    Voici son contact:

    Philippe PANCRAZI

    pancrazi.philippe@orange.fr 

    06 82 69 21 71


    Ultreia !