Nous avons eu le plaisir dans notre département de remettre récemment leur credenciales à plusieurs (de nombreux?) nouveaux pèlerins, qui n'étaient jamais partis et de répondre à leurs interrogations.
Cet article paru dans Camino n°226 donne un bon illustration des conseils que chaque jacquet pourrait donner.
Marc
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Et une fois le premier pas fait sur le Chemin, comment ça se passe?
C’est l’aventure ! Une routine va s’installer, certes, qui variera selon les itinéraires choisis, les saisons, les rythmes et les envies de chacun. Le lever et petit déjeuner, la marche entrecoupée de pauses et/ou pique-niques, l’installation au gîte, la douche et la lessive, le souper… Mais c’est une saine routine, qui te laisse tout le temps de savourer les paysages, les rencontres, les surprises !
Mais puisqu’un pèlerin averti en vaut deux, voici ce à quoi il te faut être attentif : Évite de vouloir, à tout prix, trouver un compagnon ou une compagne de route avant le départ : souvent, ce contrat moral entre deux inconnus conduit à une impasse : rythmes de marche, horaires différents… C'est le chemin qui, jour après jour, rapproche ceux qui ont un rythme et des goûts communs, dans une relation libre de toute responsabilité.
Donne à ton corps les moyens de supporter sa nouvelle vie : bois donc plus que d'habitude, n'oublie pas de remplir ta gourde le soir, et garde en tout temps des aliments à sucres rapides : fruits secs, barres de céréales… pour les cas de « panne » (hypoglycémie). Apporte un soin particulier à tes pieds, dont le bien-être fera le succès de ton chemin.
Si la route est longue, tu peux faire envoyer des guides et autres objets en poste restante dans les grandes localités (en espagnol «liste de correos»). Les offices gardent les envois 15 jours, et il faut être sûr d'arriver à la poste avant le samedi à 12h00… Un journal de bord s'avère précieux, ainsi que des photos. Le Chemin est si riche en émotions, paysages, rencontres, que la seule mémoire n'y saurait suffire, et, dans les moments plus difficiles, « écrire, c'est guérir un peu » !
Une suggestion : munis-toi d'un petit lexique de conversation courante français-espagnol : tes contacts seront plus directs, chaleureux et… efficaces dès ton arrivée en Espagne !
Si tu pars à bicyclette, emporte une bonne trousse d'entretien et un guide pour pèlerins cyclistes qui situe les escales mécaniques. Et n'oublie pas la sonnette, qui avertira à temps les marcheurs lourdement chargés. Les cyclistes ne sont admis au gîte que lorsque tous les marcheurs sont arrivés.
Quant aux animaux, nous te déconseillons vivement d'emmener ton chien : ni sa morphologie, ni son comportement ne conviennent à la longueur des étapes ou à la rencontre de troupeaux. Et si tu rêves de cheminer avec un âne, informe-toi sur ses horaires, son régime, ses pathologies, et fais un essai de chemin avant le grand départ !
En général, les gîtes refusent les pèlerins accompagnés d'un animal.
Dans les gîtes, comporte-toi dans l'intérêt de la communauté : laisse ta place en bon état, partage l'eau chaude, laisse une obole assez substantielle pour que le gîte « donativo » puisse continuer d'accueillir. Et si tu es invité, exprime ta reconnaissance en offrant ton aide, ou par une carte de Compostelle, ou de chez toi.
Prends le temps de la rencontre, montre-toi disponible, sache écouter, respecter. La force d'un groupe de pèlerins tient à la sincérité, au partage d'expériences fortes, de récits émouvants.
Quant à ton portable, garde-le pour le moment où, seul, tu te mets en contact avec les tiens, qui, ne l'oublie pas, font aussi leur bout de chemin, mais autrement !
Merci !!!!
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