mardi 29 août 2023

Le succès des rencontres franco-italiennes 2023, une (très belle) hypothèse de Daniel

Marc vient de nous informer que ces prochaines Rencontres franco-italiennes à Biella n’ont jamais connu un tel succès. On ne sait plus où loger les participants ! Les français n’ont jamais été aussi nombreux (il ne dit rien des Italiens).


Mais qu’attendent donc les jacquets français (Provençaux pour la plupart) d’une telle rencontre avec l’Italie ? J’ai remarqué, sur le programme, qu’était prévue une soirée « country ». Je peine à imaginer que ce soit la seule raison. Je sais aussi, par expérience, que la charcuterie italienne y est toujours abondante (j’ai toujours rêvé d’épouser une charcutière) mais ce n’est certainement pas la raison non plus d’un tel engouement des Français. Mais alors quoi ? Les marches ? Le sanctuaire de Graglia ?

Je reconnais que le Mont sacré de Graglia et son sanctuaire de Notre-Dame-de-Lorette est un site majeur de la région, drainant chaque année des milliers de pèlerins. L’idée d’une « Nouvelle Jérusalem » occidentale, construite au tout début du XVIIe siècles (largement ruinée de nos jours), peut inspirer les foules et stimuler la curiosité. Mais ce n’est sans doute pas la première motivation de nos jacquets provençaux (Hélas ?).

Puis-je risquer une hypothèse ? « Risquer » n’est d’ailleurs pas exactement le terme adéquat car, Mentonnais, et après l’expérience de notre oratoire situé sur la frontière, construit l’année dernière en partenariat avec la Confraternita, il me semble qu’une « attirance » mutuelle avec les Italiens s’est manifestée et qu’une envie (irrépressible ?) de collaborer plus outre s’est lentement instaurée. En tout cas, elle est ressentie comme telle aux abords de la frontière. Mais n’est-ce pas toute la Provence qui est frontalière ? Les Hauts-alpins ne pensent sans doute pas autrement. Cela fait des siècles qu’ils accueillent chaleureusement les pèlerins italiens franchissant les Alpes, parfois dans les pires conditions météorologiques ! La voie Domitia, dès l’antiquité, avec ses innombrables refuges et autres maisons hospitalières, situés sur à peu près tous les cols, avaient contribué à forger cette amitié. Ils témoignent encore.

Aujourd’hui, l’engouement général pour les grandes routes de pèlerinage qui traversent l’Europe (Chemins de Saint-Jacques, Via Francigena, chemins de Saint-Martin ou d’Assise…), exacerbe cette volonté de rapprochement et de collaboration ; cette envie de nouveaux projets à réaliser ensemble.

Je ne sais pas si les responsables de nos deux organisations évoqueront ces sujets à Biella. Qu’ils sachent, en tout cas, qu’il existe une forte attente dans ce sens de leurs adhérents…

Bon séjour à tous ceux qui s’y rendront
Ultreïa !
Daniel


2 commentaires:

  1. On peut toujours compter sur Daniel pour faire d’une difficulté opérationnelle ( loger dans un sanctuaire un nombre inégalé de pèlerins) une matière à réflexion ( comment développer les relations entre nos pays) que les participants feront leur pour la mettre en action!

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