mercredi 21 juillet 2021

POURQUOI PARTIR en PELERINAGE ?


De tout temps, saint Jacques aide aussi les pèlerins « à passer sur l’autre rive » au moment de la mort (Cf. « sacrement des malades », autrefois appelé « extrême onction »).

A propos de saint Jacques « Passeur », j’écrivais en novembre 2020 (fiche n° 3 : « saint Jacques thaumaturge et passeur ») :

Jacques passeur ?

Les Égyptiens vénéraient Anubis à la tête de chacal, qui prépare les morts et préside aux funérailles. On retrouve ce dieu dans l'Église orientale représentant saint Christophe avec la tête d'un chien (St Christophe cynocéphale), celui-là même qui aide les pèlerins à passer les gués (tellement proche de saint Jacques qu'il arrive parfois de les confondre) et qui se retrouva un jour à passer l'enfant-Jésus sur son dos.

La mythologie grecque connaissait Charon, nocher des Enfers qui contre une obole conduisait avec sa barque l'âme des morts jusqu'à l'autre rive du Styx. La voie était ouverte pour saint Jacques.

Jacques a toujours été considéré comme l'intercesseur privilégié au moment de la mort. Tout comme Anubis ou Charon, Jacques est présent à l'heure de la mort et pendant le passage de l'âme de la terre vers le ciel. L'Épitre de saint Jacques, écrite à la fin du 1er siècle , précède encore le Sacrement des malades : " Quelqu'un parmi vous souffre-t-il ? Qu'il prie" … Quelqu'un d'entre vous est-il malade ? Qu'il appelle les presbytres de l'Église et qu'ils prient sur lui après l'avoir oint d'huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le patient et le Seigneur le relèvera. S'il a commis des péchés, ils lui seront remis. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, afin que vous soyez guéris". (Jc 5, 13-16)

Et en mars 2021 (fiche n° 15 : « Jacquets et Micquelots » à propos des pèlerins enterrés avec leurs coquilles, re-publiée dans le dernier « Ultréïa » n° 85 du 15 juillet)

Lorsqu'elles n'étaient pas cousues sur les vêtements du défunt, les coquilles pouvaient être posées sur son corps, mais aux endroits où elles étaient habituellement portées. Cette disposition était conforme à l'Épitre de saint Jacques, censé se manifester auprès de celui qui l'en priait à l'heure de la mort, voire présent à ses côtés au moment du Jugement dernier. Ainsi mieux accompagnés, Jacquets et Miquelots pouvaient-il plus sereinement s'engager dans le voyage délicat qu'était le passage de la terre vers le ciel.

 Daniel Sénéjoux

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Ci dessous un article que j'ai relevé ( LIEN SI VOTRE NAVIGATEUR NE LE PRESENTE PAS)

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