Toutes les expériences ont un début. Il faut, en effet, commencer quelque part, par quelque chose. Henri nous invite à découvrir son arrivée à Conques, ses émotions et ses impressions. N'hésitez pas à découvrir ici et là, les autres témoignages publiés les semaines précédentes. Bonne lecture!
Conques, premier jour
Curieux comme ce temps d'arrivée à Conques, comme si, pour la première fois , la voiture, qui connaît la route par cœur, par exemple comment aborder le giratoire de Palavas les Flots, ou la montée vers le Pas de l'Escalette, rechignait, ou plutôt se voyait empêcher dans son élan. Après le bouchon, classique du lundi matin à Aix, 9 km, ce fut ensuite un long cheminement sur place pour monter vers les grands Causses. Un blocage de 10km, des moteurs qui chauffent, des voitures en perdition sur les bas-côtés. Sur le coup de midi, sous un soleil enfin revenu, et chaud, certaines mécaniques n'ont pas résisté. A Rodez nouvelle contrariété, liée à un giratoire qui ne fonctionne jamais.
Je râle, pour le principe mais si heureux ensuite de retrouver les barabans de l'abbatiale de Conques.
Je suis en panne de téléphone, il n'y a pas de réseau mais, paradoxalement, Internet marche et j'en profite.
Je râle, comme d'habitude, mais je suis heureux car j'ai retrouvé Conques, son église, sa magie. Il est 23 heures et je contemple le chevet à deux pas de ma fenêtre. La lumière perce au travers des vitraux de Soulages et l'on entend l'orgue égrener quelques dernières notes avant l'extinction des feux.
Le passage de flambeau avec l'équipe précédente s'est opérée à l'heure du repas et la nouvelle équipe semble en harmonie, crainte habituelle quand l'on arrive. J’ai retrouvé en outre mes joyeux compères et complices des années précédentes. Tout devrait bien se passer. Je vais m'endormir sous la protection de Ste Foy, paisiblement et sereinement.
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