dimanche 12 septembre 2021

Le couteau du pèlerin

L'histoire du Camino de las Estrellas a commencé avec la découverte du tombeau de Saint Jacques par l'ermite Pélage. A la suite de cette découverte, Alphonse II, roi des Asturies, partit d'Oviedo vers Compostelle pour visiter le tombeau de l'apôtre. Ce premier pèlerinage vers Saint Jacques de Compostelle fut l'origine du Camino Primitivo ou Chemin Primitif.


Depuis ses origines, le Chemin de Compostelle a été un vecteur pour la Chrétienté. Ensemble avec Jérusalem et Rome, la ville de Saint Jacques de Compostelle est devenue un référent spirituel qui perdure encore aujourd'hui. C'était aussi un lien entre les principaux bourges européens, qui a permis l'échange commercial et la défense des places stratégiques. Le Chemin de Saint Jacques est ainsi à l'origine des nombreuses traditions et symboles dont la découverte aident aujourd'hui à mieux comprendre son importance.

Ces symboles tournent souvent autour du thème de la Concha, la Coquille de Saint Jacques. Cet élément est présent sur les panneaux qui guident les pèlerins à travers les différents chemins qui nous mènent à Saint Jacques de Compostelle. La coquille ornemente aussi des tableaux, les entrées des églises, des livres qui expliquent le Chemin, et aussi... des couteaux!

Oui, oui, vous avez bien lu. C'est au musée de la coutellerie de Thiers, qu'un ami jacquaire, Bernard Huon-Damentat,  a retrouvé le couteau du pèlerin.  

Sur la manche du couteau photographié, nous découvrons plusieurs gravures dont la première qui saute aux yeux sera la Croix de Malte. Entre les traits équidistants de cette Croix de Malte apparaît, discrètement gravée, une Coquille en deux exemplaires. C'est sans doute un clin d'oeil d'un artisan qui a voulu rendre hommage aux pèlerins et y dédier sa création.

Informations du musée de la coutellerie à Thiers


Horaires et accessibilité

Juin et septembre du mardi au dimanche : de 10h à 12h et 14h à 18h (fermeture billetterie à 17h15)
Juillet et août du mardi au dimanche : de 10h à 12h15 et 13h30-19h (fermeture billetterie à 18h)
Cet été, du fait de la situation sanitaire, la réservation d’un créneau de visite est obligatoire. Elle se fait uniquement par téléphone au 04 73 80 58 86.
Fermé les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre. Ouvert les autres jours fériés exceptés les lundis.

Durée de la visite : 1h45
Le musée est difficile d’accès aux personnes à mobilité réduite (se renseigner).
Il n’y a pas de vestiaire au musée.
Interdit aux animaux de compagnie (sauf chien-guide).

Adresse & Contact
23 et 58 rue de la Coutellerie
Tel : 04 73 80 58 86
musee-coutellerie@thiers.fr

2 commentaires:

  1. Bonjour chers amis,
    J’ai été très intéressé par le dernier article de Blog 06. Le « couteau du pèlerin » fait effectivement partie intégrante de l’équipement classique du pèlerin, même s’il ne fait pas, à proprement parler, partie de ses « attributs » traditionnels.
    Lors de mon premier « pèlerinage » sur les chemins de Saint-Jacques, j’étais parti avec un groupe d’amis normands (Fécamp) mais une urgence m’avait obligé d’abandonner le groupe à Aumont-Aubrac ; je les avais rejoint trois jours plus tard à Saint-Cosme-d’Olt par un train de nuit jusqu’à Rodez… Je m’étais alors promis de refaire les « étapes manquées » un peu plus tard et l’occasion s’était présentée au retour d’un déplacement en Gascogne où je me rendais alors fréquemment. Je m’étais aussi risqué à écrire un livre sur ce pèlerinage, racontant au jour le jour nos péripéties ; je n’ai pas manqué de rappeler cet épisode, au cours duquel j’avais acheté un « couteau de pèlerin ». Achat symbolique s’il en est !!!
    Aujourd’hui, ayant depuis adhéré à une association jacquaire et ayant un peu approfondi la question, j’aurais peut-être écrit les choses différemment…

    Ton article, Bernard, m’a beaucoup plu (et rajeuni). J’ai beaucoup écrit sur les attributs du pèlerin (besace, bourdon, pétase, brodequins…) mais toujours négligé le couteau, plus tardif, mais tout aussi essentiel (un peu comme la gourde ou calebasse que les pèlerins accrochaient au pommeau de leur bourdon). Tu m’as fait un grand plaisir en évoquant le couteau. Il va sans dire que je possède toujours mon Laguiole avec une croix sur le flanc, et qu’il m’accompagne toujours dans mes pèlerinages. Le pèlerin plantait verticalement le couteau devant lui (afin de redresser la croix), et pouvait ainsi prier n’importe où. Certains couteliers (à Thiers, mais pas seulement) entretiennent encore cette tradition.
    Bien à vous,
    Daniel

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  2. Bernard HUON-DAMENTATlundi, 20 septembre, 2021

    Il y a beaucoup d’histoire sur La Croix qui orne les couteaux. De tous temps la foi a été un grand support moral et spirituel pour tous ceux isolés. J’avais lu cette explication pour La Croix des couteaux de bergers.
    Je pense qu’il n’y a pas de couteau de pèlerin officiel surtout qu’au tout début des pèlerinages il n’y avait pas de production industrielle de couteau.
    https://www.couteau-laguiole.com/fr/content/44-manche-croix-berger

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