Mercredi 10 mars 2021
Tour pédestre (ou presque ) de Nice
Sept coups sonnaient à Ste Jeanne d'Arc alors que je descendais l'avenue Borriglione, en direction de la Place Massena ; à 8h on entendait, en avant, celles de Ste Hélène au moment où je passais sous le pont de Magnan.
On prend ensuite à gauche, un quart, en enfilant l'avenue de Canta-Gallet qui monte progressivement au milieu d'immeubles et de commerces dans ce qui ressemble encore à un centre urbain. Très vite cependant se mêlent toutes sortes de constructions, de la petite maison niçoise typique, gros cube à un étage avec sa toiture à quatre pentes et ses tuiles rougies au soleil ; cela se gâte cependant très vite, collectifs approximatifs, hangars de toutes natures , sièges clinquants de société. Le trottoir était encore urbain avec une bonne couche de bitume, puis faïencé, pour disparaître finalement d'abord en stationnements en épis, puis en vague bande herbeuse. Le piéton n'a pas sa place, et pourtant il doit monter.
Le flanc ouest est abrupt, de temps à autre de grands pans de roches du quaternaire se découvrent, puis on entre dans un vallon obscur aux pentes quasi verticales. En se penchant on distingue le ravin en contrebas. Le bassin versant est très court, les temps de retour de la pluie presque immédiats ; il ne doit pas faire bon s'attarder dans ces coins quand le torrent se met en charge.
Au bout, dans le soleil Canta-Gallet, vers l'ouest le baou de St Jeannet se profile éblouissant dans la lumière du matin. Le viaduc de la Madeleine à droite en dessous est saturé à l'entrée du tunnel. Un vent frais continue à courir sur les crêtes et rend agréable le port de la polaire.
Encore un kilomètre et j'hésite devant l'absence de balisage lisible. Dans un virage une route plonge à droite ; est-ce l'embranchement ; j'arrête un cycliste, il doit savoir, non, quand il affirme qu'il y a d'autres embranchements. Finalement je me décide pour découvrir un peu plus bas la balise rouge et jaune. Nouvelle hésitation plus bas encore avec une balise à gauche, mais une randonneuse croisée est formelle, il faut continuer jusqu'au pont du génie et prendre la route du même nom. La route, toujours bitumée, monte paresseusement vers St Pancrace en ubac, mais laisse découvrir vers le nord de belles échappées au milieu des quelles trône le Mont Chauve d'Aspremont, excellent point de repère pour avancer.
St Pancrace au soleil, et une aimable factrice qui me recommande d'emprunter deux kilomètres en avant le raccourci du Ray d'Aspremont, belle recommandation d'autant que c'est le chemin balisé, même si on ne le distingue pas de prime abord. Il est d'abord petite route étroite au goudron fatigué puis sentier cheminant entre les oliviers puis au milieu des chênes avant de conduire à un escalier remontant, et glissant des dernières pluies, sur la route de Gairaut.
On la traverse à gauche pour reprendre un chemin dans les bois de chênes et de pins par une pente plus forte sur des rochers glissants avant de déboucher sur un plateau d'arbousiers et de genêts. Un moment après l'aire St Michel se traverse pour redescendre le vieux chemin de Gairaut. Je n'ai pas été assez attentif en manquant à gauche l'entrée du chemin du canal. J'en ai été quitte pour remonter le raidillon. Le parcours vaut la peine, en surplomb sur Nice, au bord du canal à sec et parcouru à bonne allure par des « joggeurs » De grands pins maritimes le surplombent donnant une appréciable fraîcheur à l'heure de la méridienne.
La ville est là à nouveau dans son rugissement, ses voitures et bus, on contourne la clinique St Georges par une petite rue dérobée qui ouvre vers l'observatoire et le Mont Agel, avant de retomber en haut du boulevard de Cimiez au carrefour du Commandant Gérôme.
J'ai alors refait mes calculs ; j'avais fait 30kms ; il m'en restait donc 12 à parcourir avec le Mont Gros, le Mont Alban et le Mont Boron en guise de plats de résistance. Je ne pouvais m'offrir le luxe d'arriver au mont Boron, ou au port à 18h, à l'ouverture du couvre feu. Sagement j'ai fait demi tour et repris, à pied, le chemin me menant à la maison, à une encablure du stade du Ray.
Je remonterai donc, un jour prochain, la côte pour rejoindre l'hôpital Pasteur et achever le périple.
Commentaire générale :
Pas de difficulté majeure, les pentes sont raisonnables et les difficultés techniques inexistantes.
Inversement peu de sentier sur cette partie, peut être deux kilomètres, beaucoup de bitume, beaucoup de ville ou assimilée.
Balisage peu lisible, ou lacunaire.
Henri ROUSSEL
Merci pour ce partage sur cette découverte du "Camin Nissart" qui a été inaugurée je crois il y a deux ans à peine. Il ne croise pas notre Chemin de Saint-Jacques mais est une très belle marche de proximité, avec la nécessité donc de parler aux autochtones pour trouver son chemin ;) !
RépondreSupprimerBonne idée pour connaître Nice tout en randonnant ...
RépondreSupprimerMerci Henri ,!!
Bonne idée pour connaître Nice tout en randonnant ...
RépondreSupprimerMerci Henri ,!!