samedi 8 août 2020

Rencontre avec Régis FABRE sur la "ROUTE MEDIEVALE" des pèlerins

Chers amis,

Lors d'un passage à Draguignan, j'ai eu le plaisir de rencontrer Régis Fabre que plusieurs personnes dans notre association connaissent et notamment les fondateurs.

Régis Fabre est l'ancien Directeur du musée de Draguignan ; par passion, Il a beaucoup travaillé sur les voies de communication au moyen-âge dans le département du Var qui allait à l'époque jusqu’à Grasse et même au Var (le fleuve)



Remise du Livre dans la salle de Conferences de la SESAD

Il m'a remis un ouvrage  (photo)  qu'il a publié en 2019 à partir de conférences qu'il a donné sur les recherches depuis plusieurs années sur ce sujet et dont le titre est « Chronique de la route médiévale Brignoles Draguignan Grasse » et étudie les itinéraires, les étapes et les différents types de voyageurs du XIIIème  au XVIème siècle (marchands, brigands, soldats, pèlerins bien sûr, hommes d'église et même un Pape (Benoit XIII en chemin vers Nice) !!!

Régis Fabre est en contact régulier actuellement avec Daniel Sénéjoux notre responsable de la commission patrimoine 06.

Pour compléter cet entretien que j'ai eu avec Régis Fabre au siège de l'association de la Société d'études Scientifiques et Archéologiques  de Draguignan (SESAD), Société savante fondée en 1855 je joins deux extraits rédigés par Daniel et Alain sur la route médiévale et sur les raisons du choix d’un itinéraire différent au XXème siècle.

Je tiendrais bien sûr l'exemplaire remis par M. Fabre à la disposition de ceux qui souhaiteraient le consulter ou ses coordonnées à qui souhaiterait le contacter.


 Marc UGOLINI

Vice-Président


La « route médiévale »(extrait du Patrimoine Jacquaire sous la direction de Daniel Sénejoux)

"Le Moyen-âge, dit-on, a construit peu de routes ; il a vécu tout entier, et a cheminé pendant des siècles, sur les débris de la voie romaine". Totalement abandonnées à l'époque mérovingienne, les voies romaines retrouvent quelques couleurs à l'époque carolingienne mais, avec la disparition des coutumes de la corvée, la nature et l'agriculture reprennent progressivement leurs droits. Les itinéraires anciens n'avaient pas totalement disparu mais les ponts tombent en ruine et la chaussée est souvent réduite à un simple sentier.

Parallèlement, les moyens de transport deviennent plus lourds et plus puissants, annonçant d'importants changements ; un réseau de chemins, rayonnant autour de villes nouvelles et de bastides, s'organise progressivement. Dans nos régions, les vestiges de la voie Aurelia voient toujours le passage des pèlerins et des voyageurs à pied mais de nouveaux itinéraires s'imposent peu à peu pour les échanges commerciaux, notamment avec l'Italie. 

De Brignolles, la route vers Fréjus, Cannes et Antibes demeure un axe important au Moyen-âge mais un nouvel itinéraire, plus court, s'écarte peu à peu de la voie Romaine en direction de Lorgues et Draguignan ; elle poursuit ensuite jusqu'à Grasse. Cette route, dite "médiévale", rejoignait l'ancienne voie à Nice par Cagnes et le gué de Saint-Laurent, ou contournait la métropole par Vence et le gué de Gattières.

Cette voie s'affirmera du XIIIe au XVIe siècle, jusqu'à devenir l'axe principal entre la Vallée du Rhône et l'Italie. Le culte de saint jacques suit le même itinéraire. Nombreux sont donc les édifices religieux et les hospices portant le nom de Saint-Jacques aux abords de cette voie "transversale" parfois même très excentrée de nos chemins "modernes" de pèlerinage. 


Le commentaire du Fondateur  (extrait d'un courriel d'Alain LE STIR)

Nul doute  dans mon esprit sur l'importance de la  Voie  Médiévale  qui était  peut-être  plus  courte mais évitait  aussi  les zones impaludées de la Côte et les zones insecurisées du fait des sarrasins venant de la mer...

Nous (comm. Chemins) n'avons jamais  douté de  cela mais  nôtre rôle  était  de se situer au XXème siècle 

Alain

1 commentaire:

Merci pour le commentaire que vous voudrez bien laisser sur cet article!